Au long d’une douzaine de séance, les élèves ont découvert, étapes par étapes, le fonctionnement à différents niveaux d’une structure comme le Frac, son architecture, ses métiers, ses réserves, ses expositions. Par des temps d’échanges et de débats, ils ont peu à peu été amenés à s’interroger sur des questions complexes en lien avec l’art contemporain, sur sa médiation, sur la nature souvent politique des œuvres exposées, leurs interprétations possibles, mais aussi sur des problématiques plus propres à l’expositions, et notamment sur les questions du traçage des mouvements, des multiples manières d’inscrire et conserver les déplacements, et de ce que constitue une démarche artistique, un engagement. Au moment du confinement, le choix des œuvres était arrêté, My Ghost de Jérémy Wood et Etudes pour marcher sur la canopée nuageuse d’Abraham Poincheval, et les élèves, répartis en deux groupes, avaient amassé des connaissances sur les artistes, défriché les thématiques et questionnements qu’elles soulevaient et commencé à imaginer les médiations qu’ils proposeraient. Suite aux fermetures des établissements scolaires et culturels, ces médiations n’ont pu être finalisées, mais une partie des élèves a adhéré à une idée nouvelle et ont, à la manière de Jérémy Wood, cartographiés chacun de leur déplacements dans leur environnement confiné. Une partie de ces travaux sont visibles sur cette page et témoignent de leur inventivité et de leur investissement dans une période difficile.