
« Il s’agira d’une part de montrer comment la bêtise peut constituer une pratique artistique en soi, empruntant aussi bien au modèle de l’idiotie qu’à celui de la bêtise infantile et adolescente (penser un art bête comme on parle d’âge bête). D’autre part, de poser les jalons d’une histoire de la bêtise en art et de ses métamorphoses contemporaines : légitimation symbolique, institutionnalisation et spectacularisation, dont Martin Kippenberger, Paul McCarthy ou Wim Delvoye comptent parmi les plus illustres représentants. »
– Morgan Labar
Les Rencontres Place Publique, crées en 1994 par Jacques Serrano portent aujourd’hui la semaine de la Pop Philosophie, et ont initialement convoqué des intellectuels français et étrangers afin de leur proposer d’activer dans le champ de l’art les systèmes de pensée propres à leur discipline – sociologie, philosophie, sciences politiques… Dans les années 70, le concept de « pop’philosophie » a été proposé par le philosophe Gilles Deleuze, pour qui la pratique de la philosophie ne se fondait pas uniquement sur des savoirs classiques et académiques, mais s’envisageait à partir d’un référentiel hétérogène puisant tout aussi bien dans les films de série B que dans les oeuvres des écrivains de la beat génération. La « Semaine de la Pop philosophie » crée en 2009 par Jacques Serrano, renvoie aujourd’hui à un moment de la philosophie qui s’empare de nouveau d’objets de la pop culture et de la culture médiatique. Bien plus qu’un style, une méthode ou un champ de recherche constitué, la Pop philosophie est une injonction à jouer le jeu même de la philosophie.