Rencontre avec Jaime Gili

Artiste vénézuélien vivant à Londres, Jaime Gili interroge la synthèse de l’art et de l’architecture qui caractérise l’art moderne dans son pays natal dans les années 1950-1970. De la Cité universitaire de Carlos Raúl Villanueva aux interventions urbaines de Carlos Cruz-Diez, le langage de l’abstraction géométrique est associé à cette époque au progrès, loin des clichés exotiques de l’Amérique latine coloniale. Cette relecture de l’abstraction géométrique se poursuit dans la liberté que prend Gili à expérimenter dans sa peinture différents formats, supports, techniques et modes d’exposition, sans hésiter à intervenir sur l’espace construit lui-même – qu’il s’agisse d’un quartier pauvre à Caracas ou d’immenses hangars industriels dans le Maine.