Quelques fondamentaux
C’est la Méditerranée « de toute éternité » : quelques grands
classiques, anciens ou modernes, qu’il faut découvrir ou relire.
— Fernand Braudel (France), La Méditerranée et le monde méditerranéen à l’époque de Philippe II, 1949
— Albert Camus (France), L’Été et Noces, 1959
— Lawrence Durrell (Angleterre), Le Quatuor d’Alexandrie, 1957
— Homère (Grèce antique), L’Odyssée, VIIIe siècle av. J.-C
— Nikos Kazantzaki (Grèce), Alexis Zorba, 1946
— Jacques Lacarrière (France), Méditerranée, 2013
— Amin Maalouf (Liban, France), Le rocher de Tanios, 1993
Traversées, terres et mer
Penser à la Méditerranée aujourd’hui, c’est voir d’emblée ces
frêles esquifs, trop souvent de futurs tombeaux, qui la traversent,
emportant avec eux des femmes et des hommes poussés par la
peur et l’espoir. Mais les traversées ne sont pas toujours subies.
Des romans où l’on sillonne terres et mer.
— Mathias Énard (France), Zone, 2008
— Hakan Gunday (Turquie), Encore, 2015
— Jean-Claude Izzo (France), Les Marins Perdus, 2002
— Predrag Matvejevitch (Yougoslavie), Bréviaire méditerranéen, 1992
— Boris Pahor (Slovénie), Quand Ulysse revient à Trieste, 1955
— Dimitris Stefanakis (Grèce), Jours d’Alexandrie, 2011
Du particulier naît le commun
Un patchwork. Des luttes fratricides, des revendications de
particularismes locaux. Oui. Mais combien de points communs ?
De destins, vécus comme individuels, pourtant si partagés ?
Combien de figures méditerranéennes constantes du Nord au
Sud, de l’Est à l’Ouest ? De l’intime au collectif.
— François Beaune (France), La lune dans le puits, 2013
— Jacques Ferrandez (France), série Carnets d’Orient, 2008
— Marcello Fois (Italie, Sardaigne), Mémoire du vide, 2008
— Naguib Mahfouz (Égypte), Impasse des deux palais, 1956
— Zeruya Shalev (Israël), Ce qui reste de nos vies, 2016
— Kateb Yacine (Algérie), Le Polygone étoilé, 2000
Temps et géographies : télescopages
Des textes qui prennent la Méditerranée à bras le corps, comme
un vaste ensemble où se croisent histoires et géographies, à tout
instant. Où tout fait écho en permanence, si l’on sort du regard
enfermé dans le local. Qui partent même sur d’autres continents
et d’autres mers encore…
— Ivo Andrić (Yougoslavie), Le Pont sur la Drina, 1999
— Italo Calvino (Italie), Si par une nuit d’hiver un voyageur, 1995
— Javier Cercas (Espagne, Catalogne), Les Soldats de Salamine, 2004
— Velibor Čolić (Bosnie, France), Sarajevo omnibus, 2012
— Mahmoud Darwich (Palestine), Au dernier soir sur cette terre, 1993 *
— Sonallah Ibrahim (Égypte), Les Années de Zeth, 2002 *
Mère des violences
Sans commentaire… hélas.
— Salim Bachi (Algérie), Le Chien d’Ulysse, 2013
— Assia Djebar (Algérie), Oran, langue morte, 1997
— Danilo Kiš (Serbie), Encyclopédie des morts, 1985
— Fatos Kongoli (Albanie), Tirana blues, 2011
— Petros Markaris (Grèce), Liquidation à la grecque, 2012
— Leonardo Sciascia (Italie, Sicile), Le Jour de la chouette, 1993
— Samar Yazbek (Syrie), Les Portes du néant, 2016
Accalmies
Pour terminer, un peu de paix. Grâce à la poésie d’une part, le
chant original d’où est née la littérature et représentée sur tout le
pourtour méditerranéen. Même si la poésie sait se faire politique
quand il le faut. Et grâce à la force de vie qui surgit même aux
pires moments de guerre, la joie simple du rêve, des rires d’enfants
et de l’amour.
— Adonis (Syrie, Liban), Mémoire du vent, 1991
— Antonio Muñoz Molina (Espagne), Cordoue des Omeyyades, 2012
— Joumana Haddad (Liban), Miroirs des passantes dans le songe, 2010
— Abdellatif Laâbi (Maroc), Le Principe d’Incertitude, 2016
— Amina Saïd (Tunisie), Tombeau pour sept frères, avec des
calligraphies de Hassan Massoudy, 2008
— Goliarda Sapienza (Italie, Sicile), L’Art de la joie, 2005
— Jean Sénac (Algérie), Pour une terre possible, 1950
Et enfin, quelques lectures provenant des artistes exposés
— Marie Bovo : Miguel de Unamuno (Espagne), Devant le Christ
de Velazquez, 2015
— Mounir Fatmi : Mohamed Choukri (berbère, Maroc), Le temps
des erreurs, 1994
— Dor Guez : Mahmoud Darwich (Palestine), Le Lit de l’étrangère, 2000
— Panos Kokkinias : Dimitri Dimitriadis (Grèce), Je meurs
comme un pays, 2005
— Adrian Paci : Anilda Ibrahimi (Albanie), La mariée était en
rouge, 2013
— Arslan Sukan : Ahmet-Hamdi Tanpinar (Turquie), Pluie d’été, 2006