Radiogramme, Olivier Dollinger

Au cœur des expositions

Olivier Dollinger présente au FRAC dans le cadre de l’exposition Partenaire Particulier, Spirit Voices on air, une cabine de spiritisme à l’intérieur de laquelle l’artiste invite le public à rencontrer un médium lors de quelques séances privées. En dehors de ces rendez-vous, les spectateurs peuvent écouter les traces sonores des différents entretiens qui ont eu lieu dans cette cellule, espace clos et feutré qui ouvre sur un inconnu, un ailleurs… l’au-delà ?

Radiogramme, Rencontre avec Olivier Dollinger, février 2006 :

Le travail d’Olivier Dollinger a émergé au milieu des années 90. Ses premières vidéos, en ce moment sur France Info ou quelques blagues carambar, mettent en scène « un personnage proche de la figure de l’idiot. Un personnage acculé par la surinformation globale, en perte de repères avec lui-même et son environnement »*.

Dans ces mêmes années, c’est avec Andy, mannequin utilisé pour des exercices de secourisme, que l’artiste explore quelques unes de ses préoccupations sur la notion d’identité. Andy est dans un premier temps photographié avec les proches de l’artiste. Puis Olivier Dollinger le laisse dans un espace d’exposition fermé avec une caméra de surveillance. « La plupart des spectateurs qui ont participé au projet ont développé une forme de violence physique vis-à-vis du mannequin qui a entraîné sa destruction ».

Plus récemment, il met en scène avec Reverb, projet Norma Jean, des thèmes qui lui sont chers comme le mimétisme, l’identification, la performance… Pour le film réalisé en 2004 dans une chambre d’hôtel de Los Angeles, six actrices sous hypnose ont été invitées à se mettre dans la peau de Marilyn Monroe, six femmes en robe du soir marquées dans leurs histoires personnelles ou professionnelles par la star « La suggestion hypnotique introduite dans l’inconscient des actrices par l’hypnotiseur les amenait à réinvestir et à revisiter les états émotionnels de Marilyn Monroe ».

Dans une des dernières installations vidéo d’Olivier Dollinger, Under Hypnosis Statement (2005), c’est à nouveau un hypnotiseur qui sonde l’inconscient d’un volontaire devant la caméra, ici Jean-Max Colard, commissaire de l’exposition Collapse dans laquelle l’œuvre était présentée.