Dans un sas au cœur de l’EPM, lieu de passage entre plusieurs espaces, une carte déploie de multiples chemins sur les murs, le sol et le plafond. Le motif imprimé sur adhésif est celui d’une ancienne cartographie dessinée à la main (carte de Cassini du XVIIIe siècle), avec un zoom avant sur Marseille et un zoom arrière sur ses environs, invitant à une promenade visuelle, comme si l’on s’approchait ou s’éloignait. Les participants ont été invités à activer cette transformation, en suivant le mouvement sinueux des chemins tracés pour les poursuivre autrement. Ce hall, carrefour de circulation, s’ouvre désormais sur une sorte de grande carte, invasive et dans laquelle on peut entrer. Elle transcrit son propre processus, ce cheminement collectif, et devient elle-même un lieu. Les « chemins de l’imagination », dit un participant ; mouvement « sans fin » poursuit un autre. Les chemins de la vie aussi, avec des carrefours, des décisions de directions à prendre, des avancées, des tournoiements en rond, des aller-retour… et des rencontres au croisement de plusieurs chemins.