Les 12 et 13 novembre, Opera Mundi inaugure sa nouvelle saison de conférences 2021-2022 et donne carte blanche au philosophe Jean-Marc Besse (EHESS) pour un temps fort de quatre conférences. Avec l’association marseillaise, le philosophe propose un questionnement à quatre voix pour penser l’habitabilité du monde à partir du paysage. La conférence inaugurale de Jean-Marc Besse sera suivie des interventions de l’architecte et urbaniste italienne Paola Viganò, de l’historienne de la littérature et essayiste Marielle Macé et de la philosophe Joëlle Zask. Toutes trois développent des approches théoriques et pratiques transdisciplinaires autour de l’écologie et initient de nouveaux paradigmes et récits biopolitiques partant des paysages contemporains.
Présentation de la revue les Carnets du paysage n° 39 – « La marche », Vendredi 12 novembre, 17h30 en présence de Jean-Marc Besse, directeur de la rédaction, et Guillaume Monsaingeon, philosophe, auteur et commissaire de l’exposition Des marches, démarches. « Ce premier numéro de la nouvelle formule des Carnets du paysage s’intéresse à la marche : que signifie le regain d’intérêt dont elle bénéficie ? Que nous apprend-elle sur notre rapport au temps, à la performance, et surtout sur notre présence au monde et au paysage ? »
L’attention au paysage, vendredi 12 novembre, 18h30
Dans un monde abîmé dont les paysages sont les témoins, il s’agira de porter attention avec Jean-Marc Besse à la valeur sensible et la puissance active des paysages, aux formes et usages de l’espace habité et de ses héritages. Que peuvent être une pensée, une parole, une action, qui en partiraient, en feraient leur principe et leur règle ? Quelle autre histoire le paysage nous permettrait-il de raconter ?
Le territoire-sujet, samedi 13 novembre, 11h
Une invitation ensuite à porter attention aux sols et aux paysages urbains avec Paola Viganò, personnalité marquante de l’urbanisme contemporain (Grand Prix de l’Urbanisme 2013). Pour elle, les enjeux socio-environnementaux de la ville-territoire contemporaine réclament un projet biopolitique qui tienne compte des échanges écosystémiques et métaboliques de la ville. Un changement de paradigme controversé, de l’interprétation conventionnelle de « territoire objet » à celle de « territoire-sujet »
Paysages incertains, samedi 13 novembre, 14h30
Avec Marielle Macé, enseignante à l’EHESS et à la New-York University, passer par l’art, la sensibilité et le courage pour décrire et affronter l’incertitude de paysages abimés, malmenés. Quelles nouvelles formes d’attention et d’écriture réclament ces milieux habités, de plus en plus instables et précaires ? Rencontre entre littérature et anthropologie, élargie aux choses, aux environnements, aux communs, aux zones à défendre, aux plantes, aux bêtes.
Ce que les animaux sauvages nous apprennent du paysage, samedi 13 novembre, 17h
Ou encore, en se plaçant très concrètement du point de vue des animaux sauvages, pour découvrir avec Joëlle Zask la géographie spécifique qui est la leur, et qui parfois se superpose ou croise la nôtre en milieu urbain, et parfois s’en sépare complètement. Joëlle Zask est enseignante à Aix-Marseille Université, membre du CEPERC-IHP ainsi que de l’Institut Marcel-Mauss.
Apero Mundi, vendredi 12 novembre, 19h30 et samedi 13 novembre à 18h.
Ces rencontres introduites et animées par Jean-Marc Besse se prolongeront lors de deux temps d’échanges et de débat convivial avec l’ensemble des intervenants.
